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Suivi de la passe-piège à Anguilles de Mallemort

Dans le cadre du Plan de Gestion des Poissons Migrateurs du bassin Rhône Méditerranée et afin d'améliorer le franchissement du barrage hydroélectrique EDF de Mallemort qui correspondait à un point de blocage dans la migration trophique de l'Anguille sur la Durance, nous avons sollicité EDF pour la mise en place, dès 2003, d'une passe-piège à Anguilles afin non seulement de rétablir la continuité écologique pour cette espèce (espèce en danger critique d'extinction sur la liste rouge des espèces menacées de l'IUCN depuis 2008) mais également de permettre son suivi sur ce bassin.
Ainsi, tous les ans, suite à une convention de partenariat quadripartite signée entre EDF, l'ARFPPMA PACA et les Fédérations départementales de pêche de Vaucluse et des Bouches-du-Rhône, le dispositif de piégeage est relevé 2 à 3 fois par semaine suivant la dynamique migratoire des Anguilles par la Fédération départementale de pêche de Vaucluse. Les données sont ensuite compilées et analysées par l'association MRM pour le compte de l'ARFPPMA PACA.

Suivi de la passe-piège en 2021

Avec 469 anguilles retrouvées à la passe-piège de Mallemort cette année, les résultats sont similaires à la moyenne de la chronique depuis 2004 et restent dans la continuité des résultats de la période 2010-2020.

Les travaux réalisés en 2009, pour préserver le débit d’attrait de la passe du débit réservé, auraient ainsi quelque peu amélioré l’attractivité et les conditions de migration à l’aval de la rampe. De plus, les petits individus, de tailles inférieures à 150mm, apparaissent dans les captures depuis 2010 en proportion plus importante.

Ce constat apparaît également dans les résultats de pêches électriques de l’OFB sur la station « aval Bonpas » et pourrait ainsi être la conséquence de la réfection du seuil 68 en 2009 ainsi que l’augmentation du débit réservé en 2014.

Néanmoins, les effectifs enregistrés à Mallemort sont très faibles comparativement à ceux observés dans les passes-pièges du Rhône et en particulier à ceux de l’aménagement de Caderousse, dont la distance à la mer est sensiblement équivalente à celle de Mallemort. De même, les structures en tailles sont très différentes entre les deux axes et les individus capturés sur la Durance sont globalement plus âgés que ceux capturés sur le Rhône. Ces résultats peuvent ainsi être la conséquence de l’impact cumulé des 5 ouvrages présents à l’aval de Mallemort qui engendreraient non seulement un retard du flux migratoire mais également une sélectivité des classes de tailles.

L’étude menée entre 2015 et 2016 sur les conditions de migration anadrome de l’anguille en basse Durance a montré que les abondances d’anguilles de petites tailles étaient élevées à l’aval du barrage de Bonpas et chutaient sensiblement à l’amont de ce dernier. Il semblerait donc que cet ouvrage, difficilement franchissable et sélectif sur les plus petites tailles, conditionne les effectifs à l’amont.

Toutefois, un certain nombre d’interrogations persistent encore sur le secteur de Mallemort concernant notamment : l’effet des restitutions sur la migration anadrome des anguilles, l’attractivité du tronçon court-circuité vis-à-vis de la restitution en termes de débits et/ou de températures, ou encore l’attractivité de la passe-piège et/ou son positionnement.

Gageons donc que le rétablissement de la continuité écologique prévu sur plus de 10 km en basse Durance entre les seuils de Courtine et de Mallemort dès 2023, et notamment les travaux d’amélioration de la montaison des anguilles sur le barrage de Bonpas, permettront dans les années à venir d’augmenter considérablement les effectifs d’anguillettes franchissant ces barrages et se retrouvant en amont du barrage de Mallemort.

Suivi de la passe-piège en 2020

Avec 404 anguilles enregistrées à la passe-piège de Mallemort cette saison, les résultats sont à la baisse mais restent dans la moyenne de la chronique. Le chiffre est tout de même bien inférieur à la moyenne constatée depuis 2010.

Par ailleurs, bien que la tendance semble stable, deux périodes se distinguent : la première entre 2004 et 2009 durant laquelle les captures sont particulièrement faibles (166 en moyenne) ; la seconde entre 2010 et 2020 durant laquelle les captures sont plus élevées (548 en moyenne). Les travaux réalisés en 2009, pour préserver le débit d’attrait de la passe du débit réservé, auraient ainsi amélioré l’attractivité et les conditions de migration à l’aval de la rampe. De plus, les petits individus, de tailles inférieures à 150 mm, apparaissent dans les captures depuis 2010 en proportion plus importante. Ce constat apparait également dans les résultats de pêches électriques de l’OFB sur la station « aval Bonpas » et pourrait ainsi être la conséquence de la réfection du seuil 68 en 2009 ainsi que l’augmentation du débit réservé en 2014.

Néanmoins, les effectifs enregistrés à Mallemort sont faibles comparativement à ceux observés dans les passes-pièges du Rhône et en particulier à ceux de l’aménagement de Caderousse dont la distance à la mer est équivalente à celle de Mallemort. De même, les structures en tailles sont très différentes entre les deux axes et les individus capturés sur la Durance sont globalement plus âgés que ceux capturés sur le Rhône.

Ces résultats peuvent ainsi être la conséquence de l’impact cumulé des 5 ouvrages présents à l’aval de Mallemort qui engendreraient non seulement un retard du flux migratoire mais également une sélectivité des classes de tailles.

L’étude menée entre 2015 et 2016 sur les conditions de migration anadrome de l’anguille en basse Durance a montré que les abondances d’anguilles de petites tailles étaient élevées à l’aval du barrage de Bonpas et chutaient sensiblement à l’amont de ce dernier. Il semblerait donc que cet ouvrage, difficilement franchissable et sélectif sur les plus petites tailles, conditionne les effectifs à l’amont.

Toutefois, un certain nombre d’interrogations persistent encore sur le secteur de Mallemort concernant notamment : l'effet des restitutions sur la migration anadrome des anguilles, l’attractivité du tronçon court-circuité vis à vis de la restitution en termes de débits et/ou de températures, ou encore l’attractivité de la passe-piège et / ou son positionnement.

Gageons donc que le rétablissement de la continuité écologique prévu sur plus de 10 km en basse Durance entre les seuils de Courtine et de Mallemort dès 2023, et notamment les travaux d'amélioration de la montaison des Anguilles (entre autre chose) sur le barrage de Bonpas, permettront dans les années à venir d'augmenter considérablement les effectifs d'anguillettes franchissement ces barrages et se retrouvant en amont du barrage de Mallemort.

Suivi de la passe-piège en 2019

Avec 1139 Anguilles enregistrées à la passe-piège de Mallemort cette saison, les résultats sont à la hausse et correspondent au maximum d’effectif observé de la chronique de suivi. Cette hausse est toutefois à relativiser étant donné l’importante variation interannuelle observée sur ce site et le faible taux de captures généralement observé.

Par ailleurs, bien que la tendance semble stable,deux périodes se distinguent : la première entre 2004 et 2009 durant laquelle les captures sont particulièrement faibles (166 en moyenne) ; la seconde entre 2010 et 2019 durant laquelle les captures sont plus élevées (562 en moyenne). Les travaux réalisés en 2009, pour préserver le débit d’attrait de la passe du débit réservé, auraient ainsi amélioré l’attractivité et les conditions de migration à l’aval de la rampe. De plus, les petits individus, de tailles inférieures à 150 mm, apparaissent dans les captures depuis 2010 en proportion plus importante.

Ce constat apparaît également dans les résultats de pêches électriques de l’OFB sur la station « aval Bonpas » et pourrait ainsi être la conséquence de la réfection du seuil 68 en 2009 ainsi que de l’augmentation du débit réservé en 2014.

Néanmoins, les effectifs enregistrés à Mallemort sont faibles comparativement à ceux observés dans les passes-pièges du Rhône et en particulier à ceux de l’aménagement de Caderousse dont la distance à la mer est sensiblement équivalente à celle de Mallemort.

De même, les structures en tailles sont très différentes entre les deux axes et les individus capturés sur la Durance sont globalement plus âgés que ceux capturés sur le Rhône. Ces résultats peuvent ainsi être la conséquence de l’impact cumulé des 5 ouvrages présents à l’aval de Mallemort qui engendreraient non seulement un retard du flux migratoire mais également une sélectivité des classes de tailles.

L’étude menée entre 2015 et 2016 sur les conditions de migration anadrome de l’Anguille en basse Durance a montré que les abondances d’Anguilles de petites tailles étaient élevées à l’aval du barrage de Bonpas et chutaient sensiblement à l’amont de ce dernier. Il semblerait donc que cet ouvrage, difficilement franchissable et sélectif sur les plus petites tailles, conditionne les effectifs à l’amont.

Toutefois, un certain nombre d’interrogations persistent encore sur le secteur de Mallemort concernant notamment :

● L’effet des restitutions sur la migration anadrome des anguilles compte tenu des variations de débits et de la thermie qui peuvent être importantes sur un pas de temps très court. Dans ce sens, EDF a mené une étude sur l’impact environnemental de ces restitutions et cherche des solutions permettant de les réduire. Des modélisations hydrauliques ont été réalisées aux différentes gammes de débits des restitutions afin de définir, des recommandations de gradients de montée et de baisse ainsi que des débits minimum et maximum. Une analyse technico économique de faisabilité est en cours ;

• L’attractivité du tronçon court-circuité vis à vis de la restitution en termes de débits et/ou de températures. Comme cela a été évoqué dans la bibliographie, les Anguilles en migration sont attirées par des eaux plus chaudes et leurs mouvements conditionnés par l’hydrologie (généralement des hausses de débit). Or, bien que le tronçon court-circuité puisse être plus attractif que la restitution en termes de températures, les débits, faibles et stables, ne semblent pas être favorables ;

• L’attractivité de la passe-piège et/ou son positionnement. En effet, le positionnement en rive gauche du barrage à proximité de la restitution du débit réservé a engendré certaines difficultés (engravement et turbulences) et a donc conduit EDF à effectuer des travaux afin d’isoler le débit d’attrait du débit réservé ce qui a eu des effets positifs sur les captures.

Par ailleurs, dans le cadre du Plan de Gestion Anguille et du classement de la Durance en Zone d’Action Prioritaire (ZAP) jusqu’au barrage de Cadarache, des travaux doivent être réalisés afin de rétablir la continuité en faveur de l’Anguille sur ce secteur, en particulier sur le barrage de Bonpas qui semble être aujourd’hui le principal frein à la migration anadrome de cette espèce. Par conséquent, le maintien du suivi de la passe-piège du barrage de Mallemort est essentiel sur le long terme afin d’apprécier d’une part l’effet des futurs aménagements et de l’autre les modalités de la colonisation du bassin rhodanien par les Anguilles.

Suivi de la passe-piège en 2018

En 2018, 931 anguilles ont été capturées dans la passe-piège, représentant le plus grand effectif de la chronique (366 individus capturés par an en moyenne depuis 2004).

Sur la période de suivi 2004-2018, les effectifs annuels restent toutefois faibles par rapport aux captures réalisées aux passe-pièges de l’aménagement hydroélectrique de Beaucaire-Vallabrègues (ouvrage du Rhône permettant l’accès à la Durance). La distance de l’ouvrage à la mer, associée à la présence d’ouvrages en aval (6 obstacles) et à leur impact cumulé, explique en grande partie ces résultats. En particulier, suite à l’étude de la migration de l’Anguille en Basse Durance (2015-2016), le barrage de Bonpas est suspecté d’être difficilement franchissable et sélectif sur les classes de tailles.

Suivi de la passe-piège 2017

En 2017, 117 Anguilles ont été capturées dans la passe-piège. Cette saison (et pour la première fois depuis le début de la chronique), le suivi de la passe-piège a connu une interruption pour cause de travaux à l'aval immédiat de l'ouvrage. Des pêches de sauvetage ont été réalisées avant la phase travaux. Elles ont permis de capturer 501 Anguilles de tailles comparables à celles observées dans la passe-piège.

Sur la période 2004-2017, les effectifs annuels restent faibles par rapport aux captures réalisées aux passes-pièges de l'aménagement de Beaucaire-Vallabrègues (ouvrage du Rhône permettant l'accès à la Durance). La distance de l'ouvrage à la mer, associée à la présence d'ouvrages en aval (6 obstacles) et à leur impact cumulé, explique en grande partie ces résultats. En particulier, suite à l'étude de la migration de l'Anguille en basse Durance (2015-2016), le barrage de Bonpas est suspecté d'être difficilement franchissable et sélectif sur les classes de tailles.